Hadj Abdelmajid ben Abdeslam El Jai est le frère du vizir Ahmed. Il a été secrétaire de son frère Ahmed, alors vizir des Habous. Il a été d’abord nommé nadir du marstane à Fès, par reconnaissance pour son excellent travail. Il a été ensuite nommé Nadir des karaouiyyines. La nomination de Hadj Abdelmajid El Jai comme unique Nadir de Fès, avait pour objectif de fédérer toutes les charges atomisées des habous; œuvre qu’il entreprit avec succès. On retrouve son nom dans d’innombrable actes de passation de charge, de tous les monuments et propriétés des habous qui étaient alors gérées par les uns et les autres. Son souvenir était encore très présent chez les notables de plusieurs régions du Maroc qui l’ont vu œuvrer pour le patrimoine des mainmortes de la ville de Fès.

Hadj Abdelmajid El Jai a eu une vie professionnelle intense. A l’image de son frère Ahmed, le grand vizir des habous, la reconnaissance pour son travail lui a valu divers mérites et décorations. Sa demande de démission, pour cause de maladie, a été suivie par une réponse (en date du 12 avril 1958) du palais signée Mekki Baddou et où sa demande est acceptée et il lui est demande de prêter main forte à son successeur Haj Hassan Bouayyad.

Ses appuis et ses encouragements au monde culturel, en général, ont été constants. De nombreux artistes et poètes de Fès, écrivaient à Abdelmajid EL Jai qui les a toujours appuyés dans leur travail et lui dédièrent de nombreux poèmes, qui sont en possession de ses enfants.

A la mort de son frère Ahmed en 1928, il s’est retrouvé à la demande de celui-ci, tuteur de ses 19 neveux alors qu’il avait une trentaine d’années. Il décéda à Fès le mardi 10 octobre 1965 (28 Joumada II 1385). Il est enterré à la zaouia Cheikh Ali al Jamal, quartier de Rmila à Fès médina.