Origine


Texte très simplifié sur les origines destiné pour le site eljaï.com 

Version 2.1 septembre 2021.

Les détails se trouvent dans les différents manuscrits, ouvrages, et études consacrés aux différentes personnalités et branches portant ce nom et ses différentes transcriptions.

Concernant l’évolution et les origines des familles ELLAJAÏ, les généalogistes (cf. Moulay Idriss Fodaïli*****, Chabani Idrissi ,….) ainsi que les historiens, (Auguste Mouliéras,…. ),distinguent deux groupes distincts (Jaya ou Jaia n’est pas une tribu au sens classique du terme, c’est un ensemble de réfugiés de diverses origines avec un fonds constitué essentiellement des deux groupes suivants; le détail de ces diverses composantes sera traité dans la prochaine version ).

Le premier groupe est homogène ( Les Chorfas Lajaïyoun : réfugiés) et compte parmi les plus prestigieux rameaux chérifiens : les descendants du prince Abdallah, cinquième fils d’Idris II Al Azhar ben Idris I Al Akbar. Ce rameau compte plusieurs familles ELLAJAÏ principalement les descendants de Moulay Abderrahman El Chérif ALLAJAI et de ses deux oncles Hossein et Hsaïn. Moulay Abderrahman , mort en 1638 JC ,est enterré à Siwan près de Rafsaï dans la région portant le nom Jaïa, dérivé de son nom : al lajaï ( réfugié) donné aux descendants d’Idriss II après la chute de leur dynastie  . Son Mausolée ainsi que celui de ses oncles et plusieurs de ses cousins sont connus au nord de Fes .Plusieurs de ces familles disposent d’actes notariés parmi les plus anciens du Maroc qui remontent au moyen âge, ainsi que d’innombrable actes certifiés par plusieurs dynasties royales .(branche commune avec les Amrani non Joutti, les cherifs Sbaï, les cherifs hammoumi et les cherifs Cherghroushni (selon quelques généalogistes, ces derniers sont plutot descendants du prince Omar).D’autre branches cherifiennes résidantes dans la région Jaïa sont descendantes du prince Qasim Ben idriss II  ( oulad Al Hajjam) soit de Soleïman frere d’Idriss I , Roi de Telemçan……..

D’ailleurs plusieurs familles Amrani sont descendantes  de Moulay Abderrahman  Echerif Allajaï et portent  le nom de Amrani tout court ou Amrani allajaï ;d’autre portent le nom hassani allajaï  etc..

Le deuxième groupe, très hétérogène, est constitué pour l’essentiel par les descendants des célèbres Awraba et, principalement, la branche des Bijaïa (la ville Bougie est dérivé des bijaïa et qui était leur capitale, avant leur arrivée à Volubilis qui devient leur fief) comptant plusieurs rois berbères d’Afrique du nord dont le dernier est le célèbre Kossayla (cf. Ibn Khaldoun, L’histoire universelle). Notons que le premier prince musulman du Maroc était Abdelhamid Al Awrabi, le grand père d’Idris II, dont la fille Kenza était épouse d’Idriss 1er et mère d’Idriss II ;Abdelhamid Al Awrabi  a régné sur le Nord du Maroc à partir de Volubilis ( walili) avant l’Arrivé d’Idriss I qui s’est réfugié chez les Awraba.( cf Ibn Khaldoun, Al Qartass etc…. ) 
Ce deuxième groupe est constitué essentiellemnt par sept fractions connues par les généalogistes; certaine de ces fractions sont revenues à Fès à l’époque Mérinide , cf Salwat Al Anfass de El Kettani. Notons que les Jaïa constituaient la plus importante ramification des awraba,à leur arrivé au Maroc , ils s’installèrent dans Volubilis avant de s’installer à Fès,en portant au pouvoir Idriss I et Idriss II. Un quartier entier leur était attribué à Fès ( Lwarabliyine).L’une des grandes Maisons de Fes ( Bouyout Fes Al Koubra ) est Al Awrabi , qui restait comme l’une des grandes et anciennes familles de Fes  pendant longtemps ( citée dans tous les manuscrits anciens) .Ils restèrent à Fès jusqu’à les chute des Idrissides et finissent, avec ces derniers, dans les montagnes du Nord de Fès;

les fractions chérifiiennes étaient persécutées par Moussa Ibn Afia, cf Qartass….et un grand nombres de ces Chorfas s’établissent définitivement dans le Nord de Fès .A l’époque Merinide, c’est le grand retour avec la reconnaissance à travers de nombreux décrets royaux. ( décrets merinides, wattassides,Saadiens,et finalement Alaouite: décret du Sultan Moulay Ismaïl, du Sultan Md Ben Abdallah,du Sultan Moulay Abderrahman et le dernier du Sultan Hassan Premier ).Exemple de décrets royaux, celui de Moulay Ismail publié en arabe et sa traduction française dans le Maroc Inconnue de Mouliéras; le décret royal de Hassan I publié par Fodaïli dans Al Dorar.

Au 19ème siècle, le théologien et historien Abdeslam Amrani AL Lajaï responsable de la Zaouiya , reconnu par décret  du  sultan Hassan I, a donné des indications sur les différents groupes résidants à Jaya , les Amrani, les moudden, les Mansouri,les Wardi,ould elhajjam,Tarari et les autres d’origine très diverses, anadalouse, rifaine et de diverses tribus  : ghmara ( Ibn Ardoun), Bni Ouriaguel ( Ghandour), les Jaznaya  , (les ababou); la plupart des réfugiés pour différentes raisons ( les ababou par exemple, conflit de factions dans leur fief d’origine Jaznaya).

Située dans la vallée de Wargha, entre les fleuves de Sebou et wargha ,la région appelée Jaïa faisait partie autrefois des Slass, des Fechtala et des Bani Zarwal..ces dernier appelé çanhaja el Izz étaient les plus importants protecteurs des Chorfa ( cf l’histoire des bani Zarwal, bientot sur le même site).. . Région située dans le passage de la Route de l’Andalousie, appelée autrefois la route des sultans et qui a joué un rôle important dans l’hétérogénéité du deuxième groupe. En effet, elle a souvent été un refuge très réputé (depuis le moyen age, cf. Léon l’Africain)et qui était l’une des destinations des exilés de Fès et surtout des refoulés de la bataille de Las Novas de Tolosa que les Almohades ont perdu au milieu du 13ème siècle. La diversité ainsi engendrée s’est traduite par des typages physiques différents très nets. Dans les manuscrits anciens ,le nom Jaia est couplé avec le nom des tribus Fachtala, Sless, ou Beni zarwal ; on disait souvent Jaia de beni Zarwal ( cf Al Istiqsa), ou de Feshtala ou de Sless.les Elajai se trouvent aussi  à Telmeçan , leur fief est la région de Terrara entre Telmeçan et Oran.

En 1874, un explorateur racontait, tout le long de la route, les vergers, les jardins, les ruisseaux, les sources, les hameaux se succédaient sans interruption. Déjà à Fas, on lui avait vanté la beauté de ce petit pays, les charmes de la population féminine, les manières aimables des hommes….Sa surpprise était grande d’entendre partout, jusque dans le moindre bicoque, les notes perçantes des hautbois, les grelots des tambourins.On lui expliqua que el Djaya, grâce à la fertilité prodigieuse de ses vergers, est constamment en fête, ses bousquets, ne contiennent aucun arbre épineux.On y trouve le myrte, l’arbousier, le frêne, le lentique, le pin, l’oranger, la vigne, l’olivier. L’aspect riant de la tribu lui a valu le surnom d’El-bahja (la belle, la joyeuse). A l’exception d’un village (oulad Kroun) où l’on cultive un peu de mais et d’ orge, tous les autres indigènes d’el Djaya négligent l’agriculture. Leur beau pays, si souvent comparé à la Syrie, leur fournit des fruits en quantité. Tandis que leur principale industrie des villages (   ) consiste dans le commerce de la laine et du lin. Essiouan, Zber Mchot s’occupe particulièrement de la fabrication du smok’ (encre dont on se sert le plus au Maroc). Quant aux Zaouiya de Moulay abderrahman et de  Sidi aljai, on y produit de très bonnes copies de Coran et de Sidi Khalil… Parmi les nombreux villages d’El Djaya, ceux de Taler’za, El houta et El Koudia, sont peuplés exclusivement de descandants du Prophète. Les saints les plus vénérés sont :  Sidi Abderharman patron de la zaouiya, Sidi Hassan Al kandour, Sidi Ali Ibn Hassan, Sidi Hassan Adjana, Sidi Ahmed El hajjam, Sidi Aljayi ….(1873 JC, Auguste Mouliéras, dans le Maroc Inconnu).

Les différentes fractions Al jaya ( el jaïa) ( 1874 Jc Mouliéras ):

Selon Mouliéras 4 fractions, selon Al Kattani 7; le second a considéré certains hameaux ou village comme fraction à part entière; la division faite par le premier est plus ancienne (1874 JC) et plus compatible avec les autres tribus de Daïrat Fas (chez les feschtala quatre, ainsi que chez les Slès..) . Les factions jaya : 1. Fraction des Beni Bou Zoulath,  2.Fraction Taler’za,  3.Fraction des bni Mhammed,  4.Fraction de Es-Siouan ( détails des villages et des hameaux à venir).

1-Fraction Beni-bou-Zoulath .

1.1-Beni-bou-Zoulath sur le bords de l’Ouad El djaya. Grand village de 500 feux en 1874, composé de quatre hameaux, très rapprochés les uns aux autres (origine de la grande famille ababou , et fief des caids jaya, et qui compte plusieurs precepteurs de sultan, dont issu la branche fassi ababou et le chambellan Hadj Thami Ababou Eljaï 1912-1928 (cf Salwat:  Bayt Ababou).

1.2 Zber-Mchot’ (émonde, peigne), 300 feux en 1874 ; agglomération de cinq petits hameaux. Résidence habituelle du Cadi de la tribu. En 1874,c’était un nommé Ould -el-H’aïk. Industrie prinçipale : Smok’.

1.3 Aïn-Er-Rihan (la source des myrtes)( A) 100 feux en 1874. Ainsi nommée à cause de la source qui sort d’un bois de myrtes tout près du village.

1.4. Bou-Oullid( Abou walid)   (le père d’un petit enfant, altération de Walid) (A) 100 feux en 1874 .Peuplé entièrement de descendants du Prophète. Mausolée de Sidi-l-Hajjam, Sidi Bou-Médien,Sidi Daoud. Au milieu du hameau, une source abondante ombragée par un noyer séculaire. A l’est de la source se dresse le tombeau de sidi l’Hajjam ainsi que la mosquée où on lit la Khotba ( prière en l’honneur du souverain) tous les vendredis.Les Oulad Al hajjam,sont les descendants de Hassan 1er (905-922), Ben Mohamed, ben Qasem Ben  My Idriss Ben My Idriss . Le sultan Idrisside Hassan 1er été surnommé Al Hajjam : Le coupeur de tête )

1.5 El-Mizab ( gouttière) (A) 100 feux en 1874

1.6 Aïn Bou Tila ( la source de celui qui a la source) ( A et B) 100 feux, sur le sommet d’un mamelon. Beau mausolée de Sidi Ajana.

2 Fraction Taler’za :

2.1 Taler’za ( l’érable) (B) (1) 100 feux sur la crête du Djebel Taler’za. L’ouad El mzaz coule au pieds du versant sud de ce monticule.

2.2  Aïn Ez-Zitoun ( la source de l’Olivier) (A) 100 feux sur l’Ouad el Djaya. Source abondante au pieds d’un énorme olivier.

2.3 Aïn Eç-çafçaf ( La source des trembles ou des peupliers ) ( A) 50 feux.

3-Fraction des beni-M’hammed cèlèbre par les Amrani Allajaï (non joutey)  et  les différentes fractions chérifiennes cousinnes des Amrani.

3.1 Beni-M’hammed,  500 feux en 1874 JC, sur Oued El jaya

3.2 Dhahar Khcheb ( le dos des poutres ), 100 feux , sur la rive gauche de Ouad Jaya

3.3 Zaouiyat Moulaye Abderrahman Le séminaire de Monseigneur Abd-er-Rah’man.Les membres de ce couvent passent leur temps à faire des copies du coran et sidi Khalil, qu’ils vendent un peu partout au Maroc.Dans la zaouiya sont enterrés Moulay Abd-er-Rah’man et El-hadj el-H’asen K’enbour.Par abréviation, on appelle  souvent ce hameau Ez-zaouiya.Plusieurs familles issues de cette Zaouiya résidaient et résident à Fes et plusieurs Naqibs nommés par actes officiels des sultants , sont connus ( cf Fodaïli ).

3.4 Aïn Bou Tila.100 feux en 1874, moins célèbre que son homonyme de la fraction des Béni-Bou-Zoulath.

3.5 Oulad K’oun.( Les enfants des cornes), composé de petits hameaux, ayant chacun une vingtaine d’habitations, dont les propriétaires sont des agriculteurs, contrairement aux autre indigènes de la tribu. Ce coin de terre est couvert, en beaucoup d’endroits, par des buissons de jujubiers sauvages et de Zernij, tout comme chez les H’yaïna leurs voisins.

3. Tizi-l-Arbâ ( le défilé du Mercredi ), 100 feux en 1874 Jc, sur Ouad Wargha, au bas d’une colline.Lieu du marché tous les Mercredis.Les habitants de ce hameau sont des rifains, en grande majorité; ils sont métayers de la Zaouiya de Sidi H’ammoumi.Tizi-l-Arbâ et tout son territoire constituent une des innombrables prébendes ( h’abous) du richissime couvent d’El-hammoumi).

4 Fraction Es-Siouan

4.1 Es-siouan (le hangar) ( A) 100 feux. Industrie pricipale : fabrication de l’encre appelée Smok’

4.2 Eç-cenaouber (le pin), 500 feux en 1874 JC. Agglomération de cinq bourgades. Doit son nom à un énorme pin au pied duquel jaillet une source, dont l’eau noirâtre et insipide sert uniquement à laver le linge. Il ya d’autre sources dont l’eau est excellente.

4.3 Zrarda ( les banqueteurs)(A) 500 feux en 1874 Jc.Grand village bâti sur le flanc d’un côteau. L’unique source qui l’alimente est située au sommet de la colline. Afin d’éviter l’encombrement et les rixes, des gardiens sont là jour et nuit, faisant passer, chacun à son tour, ceux qui viennent chercher l’eau. 

4.4 Souk el arbâ ( Le marché du Mercredi), plateau au sud de Zrarda, où a lieu , chaque mercredi , le principal marché de la tribu.

4.5 Beni h’ayyan ( les enfants de h’ayyan, n.p.A).100 feux, sur la rive gauche de l’ouad El jaya.

4.6 Tizi-l-H’add (1 ) ( le col du dimanche) ( B et A) , 100 feux en 1874 JC, sur oued El-jaya, entre la plaine et la montagne, non loin de ouad Ouarer’ra.Les habitants de ce hameau sont des rifains, métayers du couvent de Sidi-l-H’Hammoumi, le hameau lui même et toutes ses terres sont un des habous de cette riche zaouiya

4.7 Tizi-l-djayi ( Mgr d’El Djaya) (A) 100 feux. Tous lettrés, tous copistes du Coran, dont ils vendent beaucoup d’exemplaires très bien écrits. On dit même qu’ils composent des ouvrages !Tombeau de Sidi l-Djayi. ( fin, Mouliéras 1874).Actuellement le hameau porte le nom de Sidi El jaï ou Sidi jayi, c’est  ce qualificatif  que les fassi désignent les familles eljai à Fes ( Bouyout Fes : Selwat el Anfass d’el Kettani ), par contre , à l’époque Merinide c’est ALLAJAI qui est utilisé ( cf Ibn Qunfud dans Al Uns…, et Ibn AL Qadi dans la Jadwa )

Forces militaires : 800 fantassins. Population probable 5600 habitants ( 1874 JC).  Instruction très répandue. Partout collines couvertes d’arbres frutiers. Il y a encore, serrés les uns contre les autres,  une quinzaine de hameaux, dont je n’ai pas pu avoir les noms.Le Djebel Taler’za ( le montagne de l’érable) est un monticule courant du N au S, au pieds de l’Ouad El Mzaz.( Mouliéras 1874)

Finalement, notons que dans les deux groupes, plusieurs familles ont perdu ou n’ont pas conservé le nom ELLAJAI et portent d’autres noms différents ou composés avec le nom ELLAJAÏ sous différentes orthographes (exemples: les Amrani Ellajai, Amzian-Eljai, Eljai-Hassani, Ababou Eljai, Morri-Ellajaï, Al hajjam, Al harras, Al Moudden, Al Mansouri ,Terrari-Amrani -Ellajai ,les andaloussi , et d’autre portent le nom de leur tribu d’origine…etc.).Plusieurs de ces familles résident à Jaya, et Fès depuis leur retour à l’époque Mérinide fin 13 ème siècle.

N.B.1 Dans les deux groupes on trouve d’impressionnates dynasties de jurisconsultes (Fkih ), de Alim de père en fils et ceci depuis la fin du 13ème siècle Après.J.C. Le nombre de mystiques et de saints est importante ( Un à Fes :Sidi Ali Eljaï, le grand mystique de l’époque Merinide, disciple de Moussa Alhafaoui le sevillant (tariqa al halfaouia), et six à Jaya dont  les biographies sont connues ) ( cf le chant de guerre Al harba ( la flèche ) , où on cite les saints Jaya ).Sans oublier, on compte cinq Mouaquits ou Nadirs dont le premier est AbdArahman le savant et Mouaquit du Sultan Salim Le Merinide,Ahmed( Amin à Fes ,puis  responsable de la bniqa ( les Finances et le tresor royal, et finalement responsable des habous de l’empire avant de finir Vizir des Habous sous le Règne du Sultan My Youssef ),puis Abdelmajid ( Fes), Abdelatif ( Casablanca)et Abdrahman ( Marrakech)..

N.B.2 Notons qu’un lien très étroit entre les Zaouiya d’El Jaya et les Zaouiya des beni Zéroual a existé, plusieurs terres habous jaya ont été offertes à la zaouiya  El-Hammoumi et inversement, d’autrepart, un très grand nombre de Cherifs Eljaï ont eu des épouses et des mères Hammoumi.Une partie entière sera consacrée aux Chérifs Hammoumi (histoire et arbre généalogique ).A l’origine, les beni Zéroual ont protégé les Cherifs et plusieurs terres ont été offertes à leur Zaouiya; d’ailleurs autrefois, le nom tribu jaya n’existait pas, dans les manuscrits anciens, on disait Jaya des béni -Zéroual, Jaya des féchtala ou  Jaya des Slès.Dans Al Istiqsa d’Anaceri, il parle de jaya gouverneurs de Beni Zarwal et de la confédération menée par jaya contre les Saadiens, pour protéger Fez et soutenir la dynastie Wattasside au pouvoir au 16ème siècle.

NB.3 selon les historiens, la tribu Meziat est la cousine des Bijaia, decsendante aussi des awraba.Meziate etait une tribu prospère au nord de Fès, connue par ses olives et ses huiles.Cf Mouliéras dans le Maroc Inconnue.

Notons que plusieurs célébrités ont porté le nom allajaï (cf la liste du site avec leur biographies respective) .

** La région de jaïa portait autrefois le nom Cham al maghrib, Bled Zbib, Mésopotamie, Terrara ; à l’époque merinide, Leon l’Africain l’avait qualifiée du pays des chevaliers Alkay**** , exonérés des impots par sultants Merinides et wattassides, car ils rapportaient énormément de taxes à la capitale Fès, à cause des produits importés de de cette région et de la grande difficulté de dominer ce territoire due à sa nature et au caractère guerrier des habitants ( Léon l’Africain).Cette exonération des impots a été reconduite par la dynastie Allaouite pour les descendants de Moulay Abderrahman et les Cherifs Allajaï , (cf le decret de Moulay Ismaïl et ses successeurs, cf les Chants Religieux Marocains, Al Harba et le decret du sultan Moulay Ismaïl, publiés en arabe et en Français par Auguste Mouliéras ).

*** La première fois où on parle de cette région en lui attribuant le nom Jaïa ?  C’est dans une chronique d’Al Naceri dans Al Istiqssa Fi Akhbar Al Maghrib Al Aqssa, concernant la fameuse bataille entre Al Jaïa avec leurs alliées traditionnels, Fashtala, Slass, Beni Zaroual, Beni Ouariaguel ….contre les Saâdiens. La bataille s’est déroulée à Al hajab ( sud Meknès) et elle a fini par la visite du Prince héritier d’Ahmed Al Mansour à Jaïa (Cf Al Istiqssa). La possession du Nord de Fes passait par la domination de Jaïa et leur fameuse fédération traditionnelle avec Fashtala, sless, Beni Zaroual, Beni Ouriaguel, Mernissa …Plusieurs batailles depuis le 17 ème siècle le confirment. Les derniers faits militaires de cette région remontent au début du 20 siècle avec le ralliement de Jaïa et l’un de leur chef , Al cherif Mohamed Al Hajjam, à plusieurs chefs de la résistance, Abdelkim Al Khatabi entre autre.Al Hajjam  marcha sur Fès, le premier Juin 1912, avec 12000 cavaliers, sans artilleries et ne pouvant se battre à armes égales en rase campagne, la bataille causa la mort de 5000 hommes dans les rangs Jaia et les tribus alliées; plusieurs batailles suivirent au Nord de Fes pendant plus d’une quinzaine d’années,la réaction des armées d’occupation devient de plus en plus dure : Plusieurs bombardements sanglants : Mars 1925  de la faction de Ain Boutila  et plusieurs bombardements  généralisés en Janvier 1927 de la faction des Bni Mhamed :Galaz un jour de marché et  le Mausolée de Moulay Abderrahman Elcherrif Allajaï !…….Le chef Jaya Al Hajjami s’est rendu en 1928 pour épargner les civils , bien après son principal allié, Al Khattabi ( 27/05/1926).La soumission des Jaya s’est faite pendant le printemps 1927 ( un chapitre complet sera consacré à ce personnage qui a marqué le Nord de Fes )

**** Dans plusieurs documents historiques, on retrouve le nom de la ville Al Kay et le nom de la montagne Loukay.Cette ville a joué un rôle important dans la grande ceinture défenssive de Fès. Elle a servi dans un premier temps comme garnison militaire pour Moussa Ibn Äafia qui est à l’origine de l’extermination de la dynastie Idrisside, d’ailleurs le dernier Sultant Idrisside de Fès a été emprisonné dans cette ville. Par la suite la région a servi de refuge aux descendants d’Idriss II, et on retrouve plusieurs mausolées de saints et de Cherifs, et surtout on retrouve plusieurs familles chérifiennes :les Amrani, les Hammoumi, les Wazzani, les Allajaï etc qui sont toujours présentes.( Cf Al Istiqssa d’Anaceri , Al Noubough Al Maghribi Fi Adab Al Arabi de Abdallah Guennoun,Al Qirtass de Abi Zaar, Al Ibar de Ibn Khaldoun……)

***** Al Fodaïli et Al hammoumi sont les derniers grands généalogistes marocains , cf Levi Provinçal dans son livre : Les Historiens des Chorfas.
Version non complète; une édition beaucoup plus complète ,sous forme de livre de poche sera éditée prochainement, pour ceux qui sont intéressés, veuillez laisser vos coordonnées sur le site ou un émail  à l’adresse suivante fouad.eljai@atlog.com .